Yazid: « Je suis convaincu que la 3d existe aussi en radio »

Pour fêter mon arrivée à la Chaine 3, je ressors les vieux dossiers! Un article et une interview écrite en novembre dernier pour El Watan, quand celle ci a obtenu un premier prix radiophonique à Paris.

 
Pour sa 24ème édition, le Grand prix radio de l’Union radiophonique et télévisuelle Internationale a récompensé ce jeudi à Paris une production algérienne, « L’Amour 2.0 », réalisé par deux animateurs de la chaîne III, Yazid Ait Hamadouche et Salim Berkoun.

Portant chaque année sur un thème diffèrent, le Grand prix de la radio récompense les programmes les plus originaux. Et pour sa 24ème édition, qui se tenait ce jeudi 18 octobre à Paris, l’Union radiophonique et télévisuelle internationale (URTI) a primé le travail portant sur l’Amour du réalisateur producteur de la chaîne 3 Yazid Ait Hamadouche et du journaliste Salim Berkoun.

Le prix a été remis par Jean Luc Hees, président-directeur général de Radio France et Yanis Karklins, sous-directeur Général chargé de la culture à l’Unesco, en présence de nombreux professionnels des médias du monde entier. Le programme « Amour 2.0 » est l’un des plus courts de tous ceux présentés en compétition, explique un membre du jury, « mais dès que nos oreilles se sont posées sur cette fiction radiophonique, il n’y a plus eu de doutes : c’était le gagnant. »

Cette distinction illustre bien l’idée qu’ont les lauréats sur la radio de demain, « qui réside dans des programmes courts et dans des univers sonores complètement reproduits. » En effet, la fiction confronte un professeur et son élève sur leur idée de l’amour. Aidé de sons de la vie quotidienne, comme celui de la foule, de la voiture, des sons de clavier et de souris, ce « théâtre radiophonique » crée des images explicites dans la tête de l’auditeur. « La 3d n’est pas le propre du cinéma, et ce prix me conforte dans cette conclusion » conclut Yazid Ait Hamadouche.

Le jury s’était réuni à Tipaza, du 1er au 6 octobre, à l’invitation de la Radio algérienne et sous la présidence de M. Lahcène Moussaoui, écrivain, ancien ministre et diplomate. Les trois premières places étaient convoitées par 46 pays, pour un total de 124 émissions proposés. La médaille d’argent a été décernée au groupe de média Hongrois MTVA, celle de bronze à l’Udec Radio 99.5 FM cartagena de Colombie.

Une fois de plus, la Chaîne III et ses « images qui s’écoutent » se distingue sur la scène médiatique internationale par son originalité, et comme l’espère Yazid Ait Hamadouche, elle « n’a pas fini de faire parler d’elle… »

Publié dans El Watan, le 19/10/2012

Yazid Ait Hamadouche est le gagnant du Grand prix radio de l’Union radiophonique et télévisuelle (URTI) 2 012 pour sa production coréalisé avec Salim Berkoun, Amour 2.0. Le journaliste, œuvrant depuis 2005 sur la chaîne 3, n’a cessé depuis d’encourager l’implication de la jeunesse dans les projets de la chaîne et l’innovation radiophonique. Avec succès.

Que représente cette récompense pour toi et pour la Radio Algérienne d’une manière générale ?

Ce prix représente pour moi la preuve que le meilleur en terme de radio ne dépend pas forcément des moyens, que pour faire de belles choses dans le monde de la radio, il suffit surtout d’être armé de passion, d’une certaine sensibilité et d’un bon micro, c’est tout. Lorsqu’on représente une radio, voire même un pays, dans un concours international, ce n’est pas rien, je suis bien Évidemment très fier pour la Chaîne 3 et la Radio Algérienne mais aussi très content de ma collaboration avec Salim.

Le thème du prix de l’URTI cette année cette année est l’amour. Comment vous est venu l’idée à Salim et toi de traiter le sujet sous forme d’une mise en scène comique, de confronter les deux avis jeunes/adultes ?

L’amour, un sujet qui a l’air simple à première vue, mais dès qu’il a fallu commencer, c’est une infinité de possibilités qu’on s’est pris dans la figure. On était d’accord Salim et moi de ne pas tomber dans les clichés, de ne pas livrer un produit à l’eau de rose et de ne surtout pas être moralisateur. L’humour était tout indiqué pour parler d’amour, on est parti sur l’idée du professeur d’un certain âge qui tente avec son jeune apprenti de recréer l’amour dans un laboratoire à l’aide de théorie ou d’inventions saugrenues. On a commencé à écrire le scénario d’Amour 2.0 sans savoir où on allait et on ne s’en est pas caché.

Le programme primé n’est pas sans rappeler les sketchs d’Accro TV, puis de Serial Taggeur, tes émissions sur la Chaîne 3… Ta marque de fabrique est-elle une sorte de « théâtre radiophonique »?

C’est vrai. Mais tout a commencé pour moi avec Versus, une émission court format primée elle aussi au Permios Ondas en 2007. Le théâtre radiophonique et moi ressemble donc à une grande histoire d’amour qui a commencé en 2006. Je suis fasciné par le son et tout ce que ce dernier provoque dans l’imaginaire des auditeurs, j’aime donner du relief à mes mixages car je suis convaincu que la 3d existe aussi en radio. Du coup, mes mises en scène audio ressemblent bien plus qu’à des dessins animés ou des mangas sonores, qu’à du « théâtre » radiophonique.

Quelle est selon toi la place de la Radio Algérienne, que l’on présente parfois comme trop conventionnel, sur la scène internationale ?

Si la radio semble quelque peu conventionnelle aux yeux de radios étrangères, et je dis bien « si » parce que je n’en suis pas certain, je pense que c’est en train de changer grâce aux différents Prix internationaux que la Radio Algérienne a remporté et aux différents liens qu’elle entretient avec L’URTI, Radio France, la BBC, pour ne citer qu’elles.

Publié dans El Watan, le 24/10/2012

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