Follow my tears

(Chanson « follow my Tears » sur le site du groupe Tobin Arms)

Une vieille légende raconte qu’il y à fort longtemps, un jeune arbre vivait solitaire, en retrait de la forêt.

Un jour, une chenille égarée vint se placer dans le creux d’une de ses plus grosses branches. Elle demanda : « S’il te plaît, j’ai perdu mes compagnons, pourrais-tu m’abriter quelques jours, les temps que je les retrouve ? » Pourtant d’un naturel ermite, l’arbre accepta, se disant qu’un peu de discussion ne lui ferait pas de mal.

La chenille ne retrouva pas ses amies. Les jours devinrent des semaines. Puis devinrent des mois. Puis devinrent des années. L’arbre s’était finalement entendu avec elle. Les sentiments naissant du début se sont développés en relation fusionnelle, au travers les hivers neigeux et les étés brûlants.

Lui, offrant abri et nourriture. Elle, offrant compréhension et semblant d’existence.

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Mais comme on ne repousse jamais l’inévitable, la nature reprenant toujours ses droits, un matin, un joli papillon multicolore s’éleva.

« Tu es le plus jolie Papillon que je n’ai jamais vu… Commença l’arbre.

– Oui, mais je ne peux rester avec toi. Maintenant, je peux voyager, découvrir le monde, peut-être même retrouver ma famille… Je m’en vais. »

Et elle partit.

Les jours passèrent, l’arbre dépérissait, pleurant ses chaudes larmes de sève épaisse, seconde après seconde, saison après saison, mais elle ne réapparut jamais.

Des années plus tard, le beau papillon, après avoir parcouru la terre entière, n’ayant jamais trouvé aussi doux et parfait endroit que le creux de sa branche, revint à la lisière de la forêt, sans y retrouver son arbre. À la place, un infini champ de lys. Elle comprit qu’ils avaient pour essence de vie les restes de sa moitié. Elle se posa sur l’une d’elle, espérant peut-être l’apercevoir, ressentir sa présence ; après tout, il s’était peut-être juste métamorphosé lui aussi.

Mais non. Et elle ne trouva jamais le repos.

 Et depuis, les arbres vivent des éternités, afin de leur laisser tout le temps et l’espoir de voir revenir leur moitié.

Et les papillons ne vivent qu’un éphémère instant, pour qu’ils puissent juger à sa juste valeur la beauté de la vie.

1 Commentaire

  • Répondre mars 28, 2013

    Sihem M

    On est arbre et papillon à la fois je dirais … d’un état à l’autre il n’y a qu’un pas! disons que la vie que nous menons nous amène à le devenir, un jour prêt à tout pour profiter de l’instant présent et l’autre muni d’une envie de revivre des instants passés … ce qui l’emporte est souvent le quotidien routinier! le mieux qu’on puisse faire finalement serait de profiter des moments papillons et de les mutilplier 🙂 mais en même temps l’espoir fait vivre ! … rien de mieux qu’une légende pr nous rappeler à l’ordre! pour ne pas sortir des classiques je dirais « Carpe Diem » !

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